jeudi 18 novembre 2010

Onomatopenspace

On l'aura compris, les US, de loin ca ressemble pas mal a l'Europe, mais en fait de pres tout est different.
Parfois c'est bien, parfois c'est mal

Aujourd'hui c'est mal, juste parce que mes oreilles sont fatiguees
Je travaille en open space, et ce depuis quelques annees deja, mais avant j'etais a Londres. Et a Londres, les Anglais se taisent, leur telephone vibrent et il s'excusent, ils eternuent dans leur mouchoir et dejeuner ou diner a son desk "is highly inappropriate"

Maintenant je suis a Boston, et mes petits co-workers font tout a leur desk, ils passent leur coup de fil en haut parleur, ils petit-dejeunent, ils prennent leur encas de 10 am, ils dejeunent, ils goutent, ils dinent d'un delicieux pad thai dont l'odeur se melange harmonieusement au chicken teriyaki du voisin, et ils parlent

Ou plutot, ils font des bruits: Shanon fait "errrrr", Derek fait "huuuuum", Laura fait un bruit de robot que je n'arrive pas a reproduire par ecrit, et Becky fait "I meaaaaaaan" - Fun!

Du coup, malgre ma tres bonne volonte, j'ai des petits coups d'hysterie. Et hop je branche mes ecouteurs, je passe pour une totale inadaptee et je me branche sur Nova ou Grooveshark
Nova le grand mix, Nova l'elephant effervescent, Nova le pudding, Nova controle discal, Nova c'est la nuit, le bourdonnement monte, Nova te culbute... Stop

En fait mes co-workers sont cools, beaucoup plus cools que ce que je m'inflige

En plus je dis tranquillement tout ce que je veux en francais au tel parce que je sais qu'on ne me comprendra pas, et je regarde les sites que je veux sur mes ecrans parce que ici la privacy c'est precious
Troquer ca contre un bureau rempli de frenchies qui gossipent et s'epient (salut G. :D)? Comme dirait Derek, "huuuuuuuuum, not sure"

God bless America

mercredi 17 novembre 2010

Dude & Co

Ok, deuxième mi-temps: il est donc temps de parler des mecs (« déjà? » ouais, et alors?!)
Donc moi, mon trip, c'est les hommes. Les vrais. Et autant vous annoncer tout de suite qu'aux U.S. je suis servie. Mais vas pas t'imaginer des choses, toi là, devant ton écran. Ok, je suis à moitié italienne, mais quand même, je sais me tenir.
Non, moi je vais vous parler des vrais mecs donc. Ceux qui ont été élevés en plein air et massés à la bière; ceux qu'on n'a pas hésité à mouler dans des pantacourts et affubler de larges épaulettes pour leur faire croire qu'ils étaient vachement puissants (mais bon, encore faudrait-il qu'une action de football américain dure plus de 5 secondes montre en main pour vérifier s'ils sont bien...endurants); mais ceux aussi qui, allez comprendre pourquoi, n'oublient jamais leur t-shirt trop blanc sous leur chemise trop large, leurs chaussettes trop courtes dans leurs chaussures trop carrées (je vous laisse imaginer ce que je pense de leurs pantalons, du coup); ceux, enfin, à qui l'on a appris à draguer une fille en l'appelant « dude », à parler de leur vie comme celle d'un héros hollywoodien (la modestie en moins), à faire de gros gestes et des bruits d'ogres quand ils sont bourrés (à la bière en plus, petits joueurs...) ; mais surtout, surtout (et là, ok, c'est l'italienne qui parle, et la parisienne, aussi) ceux qui passent sans transition d'un regard totalement désinteressé (genre: « ceci est un humain de sexe féminin ») à des avances totalement désinhibées (du style « you're hot. get a room. now.»).
Séduction? Niet. Parade amoureuse? T'oublie. Regards charmeurs, en mode « ouais tu sais où ça va nous mener coquine, mais pour l'instant cherche mon regard, cherche... »? Ouais non, a pas. L'homo americanus ne souhaite qu'une chose visiblement: se laisser gentiment frotter la devanture par une cheerleader en chaleur le temps d'un R'n'B endiablé au beau milieu d'une boite-usine...et gentiment s'en retourner auprès de sa belle « College Sweetheart » (traduisez: celle qui a suivi la High School Sweetheart avec, allez, un ou deux « hook-ups » in between...) à qui il passera la bague au doigt dès qu'il aura débourré (de sa bière, toujours).
Non, pas du tout, chuis pas frustrée, pas un brin...bon ok, sur les conseils d'Albane, vais courir me transformer en blonde-brushée-manucurée, porter du rose et des bottes de pluie framboise (enfin, des Marc Jacobs tout de même, y a des limites), et comme ça, l'air de rien m'asseoir à côté d'un Sean, d'un Jared, d'un Zach dans le bus... « oh-my-god, so excitiiiiing! ». Or...lame?

Chaussures vs Cheveux - le match








C'est pas pour me la raconter, comme ca, d'emblee, ni meme pour donner le ton de ce blog, en mode, les francais sont trop cools et les americains trop nuls, mais bon quand meme, quand je prends l'ascenseur au bureau, je sais direct qui est francais et qui est americain. Plus precisemment, qui est francaise et qui est americaine.
Un peu de contexte: je travaille dans une boite francaise, qui emploie 70% d'americains, et 30% de francais. A New York. Eh bien, inutile de vous dire que la "New Yorkaise type" (qui sera surement l'objet d'un prochain poste) ne travaille pas dans dans mon building. Parce que la, on n'y est pas du tout.
L'americaine de mon building a passe son ete en tailleur-tongue.
Ensuite, elle a passe son automne en tailleur-bottes de pluie rouges, equivalent decatlon (pour les bottes Marc Jacobs on repassera, donc..)Et la, elle s'apprete a passer l'hiver en tailleur moon-boots et canada goose.
Alors, oui, c'est vachement bien de privillegier le confort, mais bon, quand meme. Il y a des limites. Genre, moi, je dis, elles pourraient quand meme troquer leurs tongues contre des K-Jacques, c'est la moindre des choses. Ou changer de chaussures en arrivant et laisser leurs bottes en caoutchouc sous leur bureau. Et oui, des talons, c'est moins confortables que des air-max, mais pour aller jusqu'au metro, c'est gerable, non? Et les moon bots, c'est robustes et chaud, mais je peux pas croire que ca vale des cuissardes...
Bref, dis moi comment tu te chausses, je te dirai quelle nationalite tu es.
"Having said that", je dois bien leur reconnaitre un truc: les americaines sont toujours manucurees nickel, et ont des cheveux, mon dieu, j'ai presque envie de les toucher pour voir comment c'est trop doux. Elles sont toujours trop bien coiffees, et je pense qu'elles mettent leur reveil 1h avant nous pour y travailler. Alors que nous, Francaises, on nous a explique depuis 25 ans qu'il faut pas se laver les cheveux tous les jours parce que soit disant ca les abime, et que les couleurs-balayage trop obvious, c'est pas la classe, et qu'il vaut mieux se contenter de cheveux ternes. En attendant, moi, j'hallucine tous les matins devant ce travail d'artiste. Et devant leurs rayons de Conditionner, Shampoos, Masks a la pharmacie.... Comme quoi, ce n'est pas que du marketing, ces produits marchent...
Bref, dis moi comment tu te coiffes, je te dirai quelle nationalite tu es.
1 partout.
Fin de la premiere mi-temps