mercredi 17 novembre 2010

Dude & Co

Ok, deuxième mi-temps: il est donc temps de parler des mecs (« déjà? » ouais, et alors?!)
Donc moi, mon trip, c'est les hommes. Les vrais. Et autant vous annoncer tout de suite qu'aux U.S. je suis servie. Mais vas pas t'imaginer des choses, toi là, devant ton écran. Ok, je suis à moitié italienne, mais quand même, je sais me tenir.
Non, moi je vais vous parler des vrais mecs donc. Ceux qui ont été élevés en plein air et massés à la bière; ceux qu'on n'a pas hésité à mouler dans des pantacourts et affubler de larges épaulettes pour leur faire croire qu'ils étaient vachement puissants (mais bon, encore faudrait-il qu'une action de football américain dure plus de 5 secondes montre en main pour vérifier s'ils sont bien...endurants); mais ceux aussi qui, allez comprendre pourquoi, n'oublient jamais leur t-shirt trop blanc sous leur chemise trop large, leurs chaussettes trop courtes dans leurs chaussures trop carrées (je vous laisse imaginer ce que je pense de leurs pantalons, du coup); ceux, enfin, à qui l'on a appris à draguer une fille en l'appelant « dude », à parler de leur vie comme celle d'un héros hollywoodien (la modestie en moins), à faire de gros gestes et des bruits d'ogres quand ils sont bourrés (à la bière en plus, petits joueurs...) ; mais surtout, surtout (et là, ok, c'est l'italienne qui parle, et la parisienne, aussi) ceux qui passent sans transition d'un regard totalement désinteressé (genre: « ceci est un humain de sexe féminin ») à des avances totalement désinhibées (du style « you're hot. get a room. now.»).
Séduction? Niet. Parade amoureuse? T'oublie. Regards charmeurs, en mode « ouais tu sais où ça va nous mener coquine, mais pour l'instant cherche mon regard, cherche... »? Ouais non, a pas. L'homo americanus ne souhaite qu'une chose visiblement: se laisser gentiment frotter la devanture par une cheerleader en chaleur le temps d'un R'n'B endiablé au beau milieu d'une boite-usine...et gentiment s'en retourner auprès de sa belle « College Sweetheart » (traduisez: celle qui a suivi la High School Sweetheart avec, allez, un ou deux « hook-ups » in between...) à qui il passera la bague au doigt dès qu'il aura débourré (de sa bière, toujours).
Non, pas du tout, chuis pas frustrée, pas un brin...bon ok, sur les conseils d'Albane, vais courir me transformer en blonde-brushée-manucurée, porter du rose et des bottes de pluie framboise (enfin, des Marc Jacobs tout de même, y a des limites), et comme ça, l'air de rien m'asseoir à côté d'un Sean, d'un Jared, d'un Zach dans le bus... « oh-my-god, so excitiiiiing! ». Or...lame?

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