vendredi 25 février 2011

Les pharmacies francaises

Quand je rentre en France, il y a plusieurs KIFFS totalement incontournables (et insoupsonnable aux yeux du pauvre metropolitain qui n'est jamais sorti de son pays, et ne se rend meme pas compte de la chance qu'il a d'avoir tout cela a proximite) , qui consituent quasiment un pelerinage de tout francais vivant a l'etranger qui se respecte:
- aller au Relais et faire le plein de Elle et Grazia FRANCAIS (qualite LARGEMENT superieure aux homologues americains, cela va de soi)
- aller au Monoprix, et passer une heure a reluquer la charcuterie et les multiples tapenades, et ne plus controller ses glandes salivaires du tout devant la gamme Monoprix Gourmet
- aller a la Pharmacie. La bonne vieille pharmacie francaise.
Parce que, dans la bonne vieille pharmacie francaise, il y a UNIQUEMENT des produits trop trop cools, et que meme si la pharmacienne a pas l'air tres tres sympa comme ca derriere ses lunettes, bah en fait elle connait vachement de trucs (et pas que sur la pillule du lendemain, faut pas croire..). Et que pour moi, la comparaison c'est Duane Reade, et Duane Reade c'est comme un supermarche de vitamines, et que ca vole pas tres haut en terme de "packaging" et de "je donne envie au chaland".
Donc, voici selon moi les produits les plus oufs de "la pharmacie du coin" et qui risquent pas d'etre vendus dans ce pays (tellement c'est trop la classe)


1. L'eponge, la VRAIE. Genre l'Animal. Bob. Celle qui eut vecu au fond de l'ocean avant d'etre appropriee par l'homme en guise de gant de toilettes. Cette petit chose a la fois douce et rugueuse (je m'emballe un peu la..), qui gomme et apaise. Bref, une vraie eponge, qui nous fait trop envie a la pharmacie du coin et dont on ne se sert pas si souvent ensuite, mais c'est l'intention qui compte. Ce must qu'il faut avoir chez soi absolument (surtout quand des gens viennent dormir et se doucher chez nous et qu'ils voient comme on est trop des cools). J'adore les vraies eponges. Je trouve ca encore plus ouf qu'un gant de hammam. Le simple fait de savoir que ca existe me rejouit.
2. L'huile prodigieuse de Nuxe.
LE produit imbattable toutes categories confondues (je m'emballe un peu la..). Le produit sans concurrent. La meilleure odeur du monde, qui sent a la fois le propre, le soleil, le sable, les cheveux blonds et le cocktail les pieds en eventail, sans sentir le monoi ou la creme solaire. Le produit magique qu'on peut mettre dans les cheveux ou sur la peau. Le produit qui me propulse au bord de la mediterranee quand je sens mon petit flacon chez moi a New York par moins 15 degres. ce flacon trop beau, bien carre, de la pile poil bonne couleur. 

3. La mousse a raser dans un petit pot pour que l'Homme se rase avec un blaireau comme Don Draper  Mon Papa un gentleman. Le pot en "galet aplati", qui sent le male, le cedre, et l'ambre. Qui mousse tout seul sous le coup du blaireau. Que j'ai jamais essaye sur moi, mais qui me fait presque envie. Et qui est vendu dans des grands bacs au milieu de ma pharmacie
4. Les biberons en verre. J'avais presque oublie que ca existait. Et j'ai envie d'avoir des enfants rien que pour pouvoir en acheter, parce que c'est la classe, et que je m'imagine trop en train de les ebouillanter dans mon evier pour les debacteriser. Et bien doser exactement le lait en poudre avec leur reglette.

5. L'eau thermale Avene a vaporiser, parce que meme si j'en ai jamais quand j'en ai envie, le concept est top. Et si c'etait pas inderdit dans l'avion, je viderais un pot par vol transatlantique tellement c'est un kiff intergalactique. 

6. Les shampoings Klorane qui sentent bon l'amande et dont le packaging est tellement top que ca donne envie de se laver les cheveux des qu'on franchit le pas de la salle de bain
7. Les gros blocs de savon de marseille qui existent meme en gel douche maintenant, avec un packaging "athentique"


8. Les granule d'homeopathie Boiron qui peuvent guerir de tous les maux (en particuliers de l'irrascibilite suite au sevrage nicotinique)

9. La nouvelle gamme de medicaments aux plantes Naturopharma, ou les gellules aux plantes peuvent guerir de tout




10. L'aspirine, la vraie. L'aspegic 1000 quoi. Pas les gellules Aspi50 sous-dosees qu'on nous vend ici




11. La Biafine toute douce pour les brulures et les coups de soleil, l'incontournable par excellence (et qui marche tres bien sur l'epilation definitive qui n'a de definitive que le mot)
12. Le baume a levres la Roche-Posay, qui, meme s'il traine au fond du sac la plupart du temps, est quand meme trop bien


13. Le rayon de pinces a epiler et de pinces a echardes (a 25 euros la pince a epiler, certes, mais c'est un investissement qui vaut le coup)



14. Les pots en verre Caudalie pour les gommages et les masques


mercredi 23 février 2011

mercredi 16 février 2011

Bloomberg a fini par m'avoir


C'est un ensemble de choses...
- La nouvelle loi Bloomberg qui interdit desomais de fumer dans tous les parcs new yorkais et a la plage
- Le fait que ce soit si mal vu de fumer dans cette ville, et que j'ai l'impression d'etre une maxi-rebelle, alors que je veux juste fumer une clope peinard
- Les moins dix degres permanent, et le vent froid qui glace les mains
- Les 14$ par paquet redhibitoires
- Les ajouts anti-incendits immondes dans leurs clopes (un malboro ricaine a 80 cents par cigarette s'eteint des que vous ne tirez pas dessus pendant une minute)\
- Le poids de la vieillesse (mwouahaha, ndlr, j'ai 27 ans dans 3 semaines)
- Le "Smoking Kills" sur les paquet. Nan, je rigole, lui, ca fait 5 ans que je le lis et que c'est toujours pas arrive au cerveau.
Bref, j'ai enfin eu le declic.
Ca fait 12 ans que je fume. Enfin, que dis-je, ca faisait 12 ans que je fumais. La derniere fois que j'ai arrete ca a dure 18h, et j'ai fini par me planquer et m'enfermer dans les toilettes pour fumer une clope (M avait arrete aussi. Pendant 42 heures...). J'ai tout essaye. La musique aux ultra sons anti tabac, l'hypnose par dvd, les shots de nicotines, l'acuponcture, la tisane, la methode simple d'Allen Carr (je deteste ce mec, voila, c'est gratos, mais c'est comme ca)..
Et d'un coup, out of the blue, j'ai fait un petit aller-retour chez Duane Reade, j'ai achete deux boites de patchs Step 1 a 21 mg, j'ai fume ma derniere clope a 80 cents sur ma terrasse par -10 degres avec les mains qui gelent, et j'etais tellement focus qu'elle s'est meme pas eteinte au milieu.
Je me suis collee mon patch dans le dos, et j'ai attendu que ca passe
Ca fait 5 jours. Entre temps, j'ai coupe mes patchs en deux, j'ai continue a sortir normalement (nan, mais et puis quoi encore, la double frustration pour pas etre tentee, no way..), j'ai continue a boire du cafe, et j'ai meme continue a aller me cailler dehors avec les fumeurs, juste histoire de prendre l'air, et parce que je vais pas non plus me transformer en ex-fumeuse relou rabat-joie.
Je me suis meme mise au sport.
Ah non, ca non, en fait..
Et je me suis achetee un pull rouge en cashmire trop trop beau, d'une valeur de 2 mois de clopes (bah quoi, ca va, c'est du cashmire..). J'ai pas interet a reprendre. Sinon, je le coupe en petit morceaux (yeah, right...)
Les reactions ont ete variees:
- Ma nouvelle "colloque" (enfin, la personne qui squatte chez moi pour 3 mois, donc..) a arrete de fumer en ma presence. Sympa.
- La stagiaire est passee d'un paquet par jour a 4 clopes par jour par solidarite.
- M fume toutes les clopes que je ne fume pas (il doit donc etre a 2 paquets par jour a ce stade), je sais pas d'ou lui ai venu cette idee de COMPENSER les clopes que je fume pas, c'est ridicule. L'economie pour le "foyer" est donc assez restreinte...
- Mon petit frere m'a donne 3 jours pour reprendre tellement il y croit pas
- Ma mere m'a felicitee mais je sens qu'elle y croit pas des masses non plus.
- Et les potes parisiens ralent. Ils pensent que je suis devenue trop americaine. Et surtout, que je suis BORING. Ils se disent que si la plus intoxiquee d'entre eux s'y met (enfin, s'y met a arreter, quoi), c'est la fin d'une epoque. Et c'est effectivement la fin de MOI passant mes soirees dehors avec les fumeurs qui se relaient, c'est la fin de moi qui me trimballe toujours avec 2 paquets et demi sur moi par peur de manquer, c'est la fin de moi qui pete un plomb dans un vol/train qui dure plus que 2h.  C'est la nouvelle MOI en pull rouge, avec une jolie peau (clairement, on n'y est pas encore la, j'ai juste l'impression que ma peau EXPIE ce que je lui ai fait endurer, ca fait pas rever), une haleine fraiche, les cheveux qui sentent bon le shampoing pendant plus que 30mn. Et c'est pas pour ca que je vais les empecher de fumer, c'est pas pour ca que je vais etre boring et relou, c'est pas pour ca que je vais arreter de sortir, de boire, c'est pas pour ca que je vais pas continuer a faire des pauses clopes sans clopes pour accompagner ces pauvres petits fumeurs... Pourvu que ca dure...

mercredi 9 février 2011

Légende d'Hiver


Il était une fois, dans la contrée lointaine du nord-est de la Nouvelle Angleterre, une ville peuplée de savants et d'aristocrates, de jeunes chasseurs et de bardes errants.
La colonie, en cette période hivernale, était traversée par le majestueux fleuve Charles qui offrait une frêle banquise aux patineurs aventuriers (ces derniers étant le plus souvent de très jeunes étudiants avinés). La ville devenait tanière, lieu de tous les possibles dans les sous-sols fiévreux de la Nouvelle Ensevelie, rue centrale peuplée de bardes barbus servant breuvages fumants aux passants.
Sur l'autre berge du Charles (aucune contrepèterie promis), un monde d'obscurs savants, de futurs hommes d'état et d'étrangers lettrés peuplait les universités, lieux de savoir et d'intrigues, où les belles maisonnées dissimulaient les orgies d'une neo-aristocratie qui n'en avait que le nom...mais qui savait en adopter les coutumes. Quant aux chasseurs, revêtus d'un accoutrement Raoul Laurence des plus seyants, ils étaient le plus souvent tapis derrière les statues enneigées des places de la ville - à défaut de chevaucher leurs montures, réservées aux distractions printanières - afin d'attirer de belles proies blondes et laiteuses dans leurs filets de grosse laine.
Curieuse d'apprivoiser les us et coutumes locaux, je m'abreuvai de café brulant en écrivant mon rapport à l'attention des autorités du District de Columbia et fréquentai cette faune savante qui m'entourait, m'offrant une envolée scientifique dans ce laboratoire lyrique.
Enfin, curieuse de connaître le lieu de villégiature de cette société quasi-secrète - car bien méconnue du Vieux Continent -, je décidai de rejoindre la caravane du Nord de la Nouvelle York jusqu'au charmant village de La-Pile-de-Bois. Devenue légendaire grâce à la Conférence Mondiale des Bardes Barbus, Chevelus et Joyeux (CM-BBCJ) il y a plus de quarante ans, cette charmante bourgade restait le lieu de pèlerinage de tous les amateurs de champignons & d'herbe fraiche qui prônaient un idéalisme teinté de bouddhisme, de paix et d'amour. Comme je comprenais mes compères désormais, et comme je les enviais de vivre si près de ce lieu sacré !
Ô ma Louise ! Revenez donc de la Vieille Angleterre ! Et damoiselle Albane, quittez donc la Ville de Nouvelle York ! Partons ensemble chevaucher les fougueux destriers de la Baie du Derrière jusqu'au Cap de la Morue !
(si si, littéralement c'est ça.)